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Fond de décor, à l’aquarelle

Par Thierry…

Le départ, une discussion puis l’envie de s’essayer à un Fond de décor, à l’aquarelle. En plus le plaisir de pour rendre service à un copain qui réalisait en parallèle de forts jolis plats d’étain, ceux-ci nécessitant un fond de décor pour leur mise en valeur.

Pas simple tout cela ! heureusement, d’avoir pratiqué l’aquarelle depuis 36 ans permet d’avancer un peu rassuré.

à l’origine, était le… dessin… toute une réflexion, ( qui a duré tout l’été ! merci pour la patience du figuriniste qui attendait ) sur le thème, les perspectives, les détails et l’équilibre.

L’autre origine, primordiale pour l’aquarelle : le papier ! le mien est de l’Arches Satiné, 300g, ce blanc-là, vous ne l’aurez que si vous le préservez de toute couleur!  Tant que j’y suis niveau matériel, une boite d’aquarelle avec mes godets, ma .. palette. La marque ? Winsor & Newton, extra-fines. Le pinceau, un numéro 12, en martre, de chez Raphaël.   J’aime utiliser des pinceau assez « gros » pour la réserve de couleur, et aussi pour pouvoir absorber quand il faut, un excédent de pigment « dans le frais » ( non non ! pas d’épices dans le frigo ! ). Gros ce qui veut pas dire « pas fin » car la pointe est fine, le corps est en rondeur, et le manche tient bien en mains ( sensuel non tout ça ? )

La palette ? j’utilise des boites à aquarelles, j’en collectionne !… Comme cela je n’ai avec moi pour démarrer que douze – quatorze teintes maxi. Ici ce sera le céruléum ( un bleu qui va bien aussi aux ciels breton ), un peu de bleu Cyan, du magenta, du jaune, du Terre de sienne brulée et de la terre d’ombre. UN vert clair ( sais plus lequel ! et un vert bleuté, winsor green, blue shade je crois. ces couleurs en plus répondent aux couleurs utilisées par Gregory sur ses plats d’étain.

On y va? le départ ! Le CIEL. IL FAUT MOUILLER LE PAPIER , soigneusement, sur la partie de ciel, en réservant des blancs, s’il faut ( branches feuilles, nuages des fois, oiseaux etc. ) Mon papier est sur un bloc, donc pré tendu et précolllé. Que c’était bien aussi de tendre avec du scotch de peintre son papier sur une planche à dessin et le muiller entièrement pour le voir se tendre,tendu comme la panse d’un léonard après un bon KIg ha Farz ! ( oui bon… )

Autre point ! le ciel, je l’attaque sur le papier  gonflé d’eau, avec mon céruléum et déjà quelques touches de magenta, ou carmin ou brun des fois, pour des ciels plus gris et plombés. Autre technique, une fois le bleu le pus intense placé en haut  ( à l’horizon les couleurs s’affadissent, s’estompent ) je laisse couler les teintes, ménageant des blancs de nuages, puis retourne la feuille. Que c’est plus facile ainsi de détailler la silhouette, d’un bâtiment, ou d’une montagne. Je serais éternellement reconnaissant à un charmant peintre et libraire de Samoëns pour ce conseil donné, pour peindre les contours des cîmes, merci encore à lui.

Une fois posé les bleus et les blancs, on peut retourner et juger de l’équilibre, des lumière et poser les premières ombres de nuages, les nuances de gris, des gris toujours bricolés avec des complémentaires pour la douceur ( jamais de noir !) le papier et la couleur sont toujours gorgés d’eau, primordial. On peu alors jouer, d’une éponge ( je le fais pas souvent ) ou d’un essuie-tout, pour absorber l’eau, retrouver un peu du blanc du papier pour un nuage, les reste sera de refondre après les couleurs, toujours en maintenant la couleur humide, d’il le faut…

La couleur commence à sécher un peu, on peut fondre encore, puis placer aussi les premières ombres sur le dessin cette fois, les couleurs utilisées pour le ciel descendant comme la lumière sur les motifs.

Pour certains motifs, ou lointains, cette phrase sera presque suffisante, pour évoquer le sfumato des lointains, et ne pas se perdre dans trop de détail ( trop de détail, tue le détail,  … dirait un imbécile d’énarque… ). Il faut alors laisser entièrement sécher l’ensemble, car des reprises, dans le mouillé, de couleurs plus foncées, tueraient toute lumière et transparences, on parle alors de couleurs rabattues. De quoi faire une pose et regarder de plus loin la base de départ. ( à suivre ! )

Le papier a bien séché, certains emploient même un sèche-cheveux ! D’ailleurs à partir de maintenant, des figuristes ou maquettistes s’y retrouveraient facilement.  Les Glacis, qui gardent la transparence de l’aquarelle tout en créant des couleurs claires, ben oui des « Wash » ou des « Jus ». Les Frottis ? ben, du « Dry Brush »!  Les détails n’ont plus qu’à être rehaussés, en gardant à l’esprit l’éloignement des sujets vis-à vis de l’intensité, les ombres aussi sont poussés, par addition d’un bleu présent dans les figurines de Gregory. Et le blanc du papier est encore là, important, on peut même utiliser du masque, qui sent fort l’ammoniaque mais protège des réserves, des traits de lumière, sans avoir a tout affadir par trop de rehauts de peinture opaque, telles que la gouache ou l’acrylique en tube. ( ben oui, on retrouve aussi notre « Maskol » ! ou le très bon « Micro Mask »)

Bientôt va arriver, et l’avis du figuriniste, pis aussi le moment … chaud où il faut dire « stop » , tout en suçant son pinceau pour le rendre tout pointu pour les détails ( ils font ça aussi les figurinistes ?…). Les dernières touches seront pour adapter le bas du tableau avec le fond du décor et du socle.

La boîte d’aquarelles évoquée, une Winsor, 20 ans d’âge. Un détail des derniers détails, de l’eau et des reflets et quoi de mieux pour l’eau et les reflets que l’aquarelle. Enfin, un montage « à l’arrache  » pour juger de l’équilibre du projet ! ça devrai t le faire pour un premier essai.

Vivement le moment de retrouver Gregory pour placer ses beaux plats d’étain. Merci à lui pour cette expérience sympa.