AMCL 29 !

Nouveau ! Merci de vous inscrire à notre newsletter

Charles Nungesser – Nieuport 17bis

 

As, 14-18

Pour ouvrir le "Bal des Maudits" (?), un as à l'insigne de la Tête de Mort, Charles Nungesser. Par Jean-Yves.

01- Charles NUNGESSER : Le "Hussard de la Mors", (1892-1927)

Charles Nungesser, l’un des aviateurs français les plus connus. Troisième As français de la Première Guerre Mondiale, sa renommée devint légende lorsqu’il disparut en tentant la première traversée de l’Atlantique, quelques jours avant le succès de Lindbergh . Parti à l’aventure dès ses quinze ans, il est cow-boy, boxeur, pilote automobile… et il découvre les plaisirs de l’aviation, alors encore à ses balbutiements. Pendant la guerre mondiale, il débute dans un régiment de hussards. Il s’empare seul de l’automobile Mors d’officiers prussiens. Ce qui lui vaudra son surnom, le jeu de mot sur l’auto l’amènera surement à orner ses avions de son célèbre insigne.

Car il passe dans l’aviation. Il pilote un bombardier Voisin et accomplit 53 missions… et abat un Albatros le 30 juillet 1915, ce qui lui vaut la Croix de Guerre et une mutation dans la chasse, à la N 65. Sur Bébé Nieuport, il commence son tableau de chasse… et les accidents. Il participe à la bataille de Verdun, combat sur le front de la Somme. Son insigne personnel devient fameux, un cœur noir avec une tête de mort, des tibias entrecroisés, et un cercueil entouré de deux chandeliers. Victime d’un grave accident de voiture en octobre 1917, Nungesser marche souvent avec une canne ou des béquilles pour rejoindre son avion. Il termine la guerre avec 45 victoires homologuées, chiffre ramené depuis à 43. 

 

Le Nieuport 17bis de Charles Nungesser

Ou comment naît une maquette d’avions de Jean-Yves Mahéas,

 

Cela fait des lustres que je voulais faire le Nieuport 17bis (celui de Nungesser bien sur). Des tentatives pour arrondir et nervurer le fuselage du vieux (mais valeureux !) Revell ne m’avaient pas satisfait, et comme je n’aime pas trop me lancer dans les maquettes artisanales en plastique soufflé ou en résine, il avait fallu patienter.

Et puis Saint Roden est arrivé ! Et sans l’annoncer en plus ! Il y a 3-4 ans le fabricant ukrainien a sorti coup sur coup les Nieuport 24, 24bis et 27. Bien venus… et superbes ! Avec plein de pièces pour la boite à rabiot, comme c’est leur habitude. De plus, Roden a trouvé plus simple de fournir une grappe de leur Camel pour que nous y piochions le moteur, la mitrailleuse et la rondelle de fixation de l’hélice ! On se retrouve avec une foule de pièces qui rajeuniront parfaitement le Camel Revell, pour les anciens maquetteux qui en possèdent encore… 

Pendant des années, il y eut polémique pour le zinc de Nungesser. 17bis ou 24bis ? C’était en fait un 17bis, mais avec des ailerons d’aile supérieure modifiés… la configuration presque identique au 24bis !

 

 J’ai donc sans hésiter utilisé le kit Roden. En fait celui du 24 plutôt que du 24bis. Ce sont les mêmes grappes, mais avec les pièces de dérive du 27 encore présentes sur la grappe, de quoi étoffer le Nieuport 28 Revell ! Il y en a chez Roden qui sont payés pour enlever des pièces sur les grappes ! Gain de poids ? Entente avec les artisans qui n’arrivent plus à vendre leurs pièces de surdétaillage ? Je pense plutôt à une simplification, pour que nous ne nous mélangions pas les pinceaux entre les multiples options…

 On commence par l’intérieur du fuselage (what else ?!). On peut atténuer un peu la gravure des parois verticales… affaire de goût. Selon sa documentation, on rajoute quelques cadrans, cables… 

Le 17bis de Nungesser était propulsé par un moteur Clerget, en place du plus courant Gnome… et il figure sur la grappe “Camel” !

On prélève donc la pièce K30 avec un gros soupir de satisfaction. Le système de Roden pour faire tourner le moteur rotatif n’est pas l’idéal… Revell (encore !) avait fait plus simple en son temps. 

Raser les plaques de visites rectangulaires de l’avant du fuselage.

Rajouter, en plastique étiré, deux renforts sur le haut du capot moteur, on en profite pour agrandir un peu l’arrondi qui accueille le haut des jambes de train.

Il faut centrer la mitrailleuse. Si l’on dispose du Nieuport 23 de Eduard, on y prend les pièces 17 et 18 pour remplacer les 11A et 12A du kit, pour détailler cette mitrailleuse.

Boucher sur l’aile supérieur les trous destinés à une mitrailleuse tirant au dessus de l’hélice.

Poncer les renforts sur les mâts, là l’héritage Revell s’avère un peu pesant ! Et quasiment toutes les marques ont fait la même erreur ! Une simple peinture suffira !

On choisit la pièce 20 pour L’hélice.

Beaucoup de détails sont d’une finesse remarquable (tout comme la représentation de l’entoilage). Il faut quand même en affiner certaines (14A, 13A…).

Les trous destinés à recevoir l’arrière du train d’attérrissage sont un poil trop en arrière… on ajuste.

 

 Peinture : 

Les parties métalliques de l’avion sont recouvertes avec la peinture favorite de chacun pour réprésenter le métal naturel. L’enduit argenté qui protégeait les surfaces toilées peut être simulé par de l’aluminium (Humbrol 56) ou un mélange argent+ 1/5 de blanc mat.

Les bandes tricolores “façon Nungesser” sont réalisées aves du masque Tamiya. Ces bandes sont  orientées différemment, bandes supérieures et inférieures.

Les insignes viennent du Spad XIII Eduard, légèrement repeints. Le blanc extérieur du cœur n’est d’ailleurs pas assez large.

 

 Annexe :

J’ai fait parti des surpris par un de ses Nieuport XVII tel que représenté par Eduard dans sa maquette au 1/72… avant de trouver sur le web une preuve de son existence !

 

nieu.17

 

Nieuport 17bis, maquette Roden, à l'échelle du 1/72e. Par Jean-Yves Mahéas.  

Amcl jym aces 04

Amcl jym aces 06
Amcl jym aces 05

 

 

 

 

 

 

Ses avions de l'après-guerre : 

Morane

Morane A1, F-NUNG. bien représenté en photo.

Morane

Morane AI encore, un avion dont je n'ai trouvé trace que sur cette seule photo. 

Si quelqu'un en saît plus :  écrivez nous ! merci NDWB 

Oiseau

ci-contre l'Oiseau Blanc, mythique.

Il monte une école de pilotage, fait faillite, part en tournée exhibition aux États-Unis, où il recrée ses combats… et joue même son propre rôle dans un film (“The sky raider”) !. La soif d’aventure l’entraine logiquement vers le grand pari du moment. Le 8 mai 1927, il part vers l’Amérique, avec François Coli comme navigateur, dans L’Oiseau blanc, un biplan Levasseur frappé de son fameux insigne… on ne les reverra plus.